Choisir la psychiatrie pour écouter autrement
J’ai voulu devenir médecin pour être au service de ceux qui souffrent. Très vite, j’ai vu les protocoles prendre le pas sur la rencontre. La psychiatrie m’a offert ce que je cherchais : un espace où la parole et l’écoute ont toute leur place.
Mettre la psychothérapie au premier plan
Dès mon internat, j’ai constaté que les médicaments soulagent mais ne suffisent pas. Ce qui transforme, c’est la relation. J’ai donc choisi de mettre la psychothérapie au cœur de ma pratique. En 2015, après deux années à l’hôpital, j’ai ouvert mon cabinet pour travailler autrement.
Passer du savoir à la curiosité
Mes débuts étaient marqués par l’idée qu’il fallait savoir et guider. J’ai appris que la rencontre suppose au contraire de laisser émerger. La thérapie narrative m’a donné cette posture : écouter sans interpréter, questionner sans diriger , une psychothérapie narrative au sein d'une approche intégrative corps-esprit. Dans cet espace, le patient retrouve sa capacité de faire des liens et d’avancer selon ce qui compte pour lui.
Intégrer le corps
Avec la pratique en cabinet, j'ai pris la mesure de la force du lien corps-esprit. Anxiété, dépression, insomnie, irritabilité, épuisement. Plus souvent qu'il n'y paraît, la santé du corps est impliquée. C’est aussi pourquoi certaines souffrances ne cèdent pas à la parole seule.
Dans le cadre de mon métier de psychiatre, mon regard médical m’a rendu attentif aux dimensions corporelles qui pèsent sur l’équilibre psychique. Les identifier, c’est élargir la compréhension des troubles et ouvrir des pistes de soulagement.
Aujourd’hui : relier psychothérapie et attention médicale au corps
Cette articulation entre psychothérapie et attention médicale au corps demeure le cœur de mon travail. J’y retrouve une exigence commune : offrir un accompagnement rigoureux, respectueux de la singularité et du rythme de chacun , au sein de mon cabinet de psychiatrie et de psychothérapie.
